pas mal avec la mamie
moi j ai un texte qui est pas mal du tout je vous le mets
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Chère Alice, (pardonne-moi pour cette introduction, heureusement, tu n’es pas si chère)
Tout est fini entre nous !
J’ai sincèrement cru à notre bonheur, mais j’ai maintenant compris que j’étais le seul à y croire.
Tout a commencé il y a 4 mois déjà. Toi, et ta beauté aryenne qui fleurait bon les cannellonis, étalée dans le métro, sur le bus, à la télé. Moi aussi beau que Johnny Depp après un accident de voiture, fauché comme un champ de blé de la Nouvelle-Orléans après le passage de Katerina, mais irrésistiblement attiré par le confort accessible à l’homme moderne.
Tu m’as fait tellement de promesses. De la télé, de l’Internet, du téléphone pour 30€ par mois là où pour 70€ au Bois de Vincennes, je n’ai chopé que des morpions, une vérole carabinée et des kilos d’herpès plein le prépuce.
Je t’ai d’abord appelé, c’était l’année dernière. Tu n’avais ni la voix ni l’accent que j’imaginais mais peu importe. Je garde un souvenir ému de tes premières paroles : « Jean-Michel bonjour, de quoi que je peux faire pour aider à vous rendre service ? ». Tu étais joueuse. Ta maîtrise aléatoire du français te rendait plus touchante encore. J’étais conquis.
Et puis tu n’as plus donné de nouvelles. Tu m’as dit qu’il te fallait encore du temps, que tu n’étais pas prête. Il fallait d’abord que je tire un trait sur ma précédente liaison, que je me « dégroupe » comme tu disais. Jalouse. J’étais même prêt à m’engager pour te rassurer mais tu préférais que nous restions libres. J’aurais dû me méfier.
Rien n’avançait, j’ai donc appelé, et appelé encore, te posant inlassablement la même question : quand ? Tes réponses n’étaient jamais les même : « dans 24h c’est sûr cher client », « dans 24 jours peut-être Monsieur », « en 2024 si le temps le permet ducon ». Tes paroles transpiraient l’indifférence, le mensonge, l’agressivité des filles de mauvaise vie.
J’y croyais encore, et pourtant. Tout le monde me disait « elle nous a tous fait le coup, on est bien 60 millions de consommateurs à s’être fait berner ». Dès lors, je n’avais plus que deux solutions : rompre brutalement, ou nous laisser une dernière chance. Mais Que Choisir ?
J’ai donc décide de t’écrire, mais tu n’as pas lu mes lettres. Tout ce que je recevais de toi se résumait à de vieux tampons bavant de ton encre chaude. Je sentais bien que tout ça t’indisposait.
C’est donc décidé. Je romps. C’en est trop. Et puis ma précédente conquête (F.T. pour ne citer que ses initiales) m’a rappelé : « reviens, m’a-t-elle dit, je suis chère, mais tu en auras pour ton argent, 20 méga bits ne me font plus peur ». Je sentais monter en moi ce parfum de nostalgie qu’ont parfois les amours contrariés. Elle ne m’avait jamais paru aussi belle, aussi aguicheuse, aussi ouverte.
« Alice ça glisse, au pays des merveilles » disait un poète dissident d’outre-mer dans l’un de ses sonnets les plus subversif. C’est vrai, j’aurais tellement voulu te faire voir mes belles groseilles. Tu n’auras finalement droit qu’à mon humble majeur, fièrement tendu vers le ciel.
Veuillez ne rien agréer du tout.
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la dernière, je suis pliée xD
